ça peut paraître dur à lire, eh bien, dite-vous que c'est encore plus dur à vivre... Je me sens esclave de mes Enfants, je passe mon temps à me demander d'où cela peut-il bien venir ? à quand est-ce que ça remonte ? Je ne trouve rien ! C'est dur, très dur à vivre comme situation. Je ne sais pas du tout si c'est une bonne idée d'écrire cet article, mais il faut que ça sorte quelque part, alors je le fais ici, une sorte de journal où je peux noter tous mes états d'âme, même s'il est plus que rare que je le fasse... Je déteste cette sensation, celle de ne servir qu'à ça, qu'à eux, je ne dois faire que ce qu'eux veulent, je dois être là quand ils le demandent, à n'importe quel moment, du jour ou de la nuit évidemment ! C'est une sale période que nous traversons, oui, je dis nous, car je me sens esclave de mes enfants, mais si je suis dans cette situation, c'est que mes Enfants ne sont pas bien eux non plus. & c'est ça qui me fait le plus mal, ne pas savoir quoi faire, être perdue avec mes propres enfants, la chair de ma chair ! Je ne sais plus quoi faire, quoi dire, comment réagir... J'ai l'impression de perdre pied un peu plus chaque jour qui passe, les vacances scolaires n'arrangent rien, Marius est très demandeur, ce qui est bien évidemment normal, mais Jonas n'accepte pas ça, & veut sa maman rien que pour lui, donc il le fait comprendre à coup de cris, de hurlements jusqu'à s'en étouffer si je le délaisse ne fut-ce que 5 mi.. non en fait 30 secondes ! Je ne peux le déposer nul part, ni dans son parc, ni dans son trotteur, ni même dans les bras de son Papa, il hurlera jusqu'à ce que je sois là & que ça soit MOI qui le porte ou le tienne... Face à ça, j'ai Marius qui aimerait lui aussi avoir un peu plus de temps avec sa Maman, & comme il n'y arrive pas, me le fait payer à sa manière, passe son temps à hurler, pleurer, répondre, n'écoute rien, voilà à quoi se résument mes journées actuellement ! Pleurs, cris, hurlements, pleurs, cris, hurlements... C'est épuisant, je n'y arrive plus, alors moi aussi, je pleure, je crie & je hurle. Je pleure le soir quand j'aimerais enfin qu'ils dorment sans faire de crises & sans hurler, je crie en sortant de la pièce pour essayer de faire redescendre la pression, je hurle dans mon coussin en pensant que cela va me soulager, mais dès que j'arrête, j'entends les hurlements de Jonas, ou les chouinements de Marius, & ça repart ! Migraine sur migraine, pleurs sur pleurs, larmes sur larmes... Doutes sur doutes... Je ne me sens plus capable d'élever mes enfants sereinement, je suis dépassée, larguée, j'ai peur de tout rater, j'ai tellement peur de ressembler à celle qui était censée m'élever & m'aimer comme sa vie ! Est-ce qu'on peut vivre longtemps comme ça ? Dans une situation pareille ? Je n'ai plus l'impression de vivre mais de survivre, je tente de ne pas me noyer dans tout ce bordel, & j'ai de plus en plus de mal à résister... J'aime mes enfants plus que tout au monde mais je me demande parfois si j'aurais du être leur Maman ? Ils méritent une maman qui sache les écouter, s'occuper d'eux quand ils en ont besoin, pour moi une mère, c'est invincible, rien ne peut l'atteindre ! Ni la fatigue, ni les pleurs, ni les cris, RIEN ! Une Maman doit être infaillible, & moi je ne le suis pas, je ne le suis plus. Je me sens tellement mal, tellement mal dans ma peau, dans ma tête, je voudrais tellement réussir à sortir de cette impasse ! Mais pour le moment je n'y arrive plus, j'ai peur de chaque jour qui va arriver, j'ai peur de faire un bruit lorsqu'ils dorment de peur de les réveiller & encore les entendre hurler, j'ai peur de rester seule avec eux, & ne pas savoir les gérer, j'ai peur de tout, c'est insupportable ! Je manque aussi tellement de temps avec mon Homme, ça peut paraître futile & superflu mais ça devient vital pour moi, je m'oublie, je me perds, je me manque, mon temps de femme me manque, mais je n'ai d'autres solutions actuellement de ne rester QUE maman, que passer mon temps à m'en occuper, même si le moi en tant que femme disparaît peu à peu, je donnerais ma vie pour mes enfants, je les ai tellement voulus, maintenant je les ai, je dois assumer, même si c'est dur, même si j'ai l'impression que ça ne s'arrangera jamais, il FAUT que je me relève, il faut que j'y arrive pour moi, pour eux, pour nous...

" Il faut que je me retrouve "

Non, l'image n'a rien à voir, mais c'est simplement ma seule échappatoire pour le moment, le soleil qui se couche devant mon balcon, mes seules minutes d'air frais, mon seul temps à moi...